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Dompter la souffrance ... pour Celles et Ceux qui portent la douleur pendant les Fêtes de Noël.

Photo du rédacteur: Katja HanskaKatja Hanska

Il y a peut-être un siège vide à la table de Noël. Le siège d’un parent disparu ou un enfant qui ne sera pas de la fête, un mari ou une épouse qui a choisi d’être ailleurs. C’est le premier Noël « sans ». Ou le second. Peu importe le temps, il y a toujours ce poignard dans le cœur et cette douleur lancinante dans la poitrine. On se remémore les jours heureux. La mort, la maladie, l’éloignement, l’abandon… On n’imaginait pas cela possible. Encore moins d’y survivre.


Pourtant la souffrance est une réalité quotidienne. Elle est portée à chaque instant et ignore les vacances et les jours de Fêtes. Alors que faire quand la souffrance a pris ses quartiers dans le velours rouge du cœur, blottie dans sa cage d’os ? Apprendre à vivre et grandir courageusement avec une épée dans le cœur.


Bien entendu, la vie continue. Il y a les dérivatifs au chagrin : le travail, la famille, les amis, le sport etc. Il y a des moments légers, on regarde alors le bleu du ciel étonné de sa splendeur, on croque un chocolat dont le goût s’est perdu, il arrive de rire, on croit que le temps a œuvré pour la guérison mais soudain BOOM BOOM BOOM l’étau se resserre à nouveau. C’est ainsi et c’est toute l’histoire de la souffrance. Il faut vivre avec, grandir avec et l’admettre dans le quotidien. A défaut, elle jaillit comme un diable hors de sa boîte aux moments les plus inattendus. Elle se manifeste brusquement, telle la vengeance, au petit café du Dimanche matin, alors que l’air est doux et que la cage thoracique s’est quelque peu relâchée. Elle pointe son nez en versant le thé et en décorant le sapin. Elle surgit alors que l’Univers dit d’être heureux mais, avec la tristesse, elle apporte aussi l’angoisse et la culpabilité.


Que faire ? Relire le paragraphe 2 et choisir une fois pour toute de porter sa douleur, de la vivre et de la ressentir pleinement, avec conscience, pour l’élever au plus haut du ciel. Ainsi, et puisqu’elle a la liberté de vivre, elle ne se manifeste plus violemment et ne surprend plus. Le chagrin devient le compagnon de route, une compagnie inévitable. La souffrance est alors portée comme une cicatrice. Une blessure de guerre, la marque d’un profond traumatisme dont on survit. Hélas ou tant mieux. A chacun de décider.


Finalement, la souffrance est comme le rythme cardiaque. Elle bat dans sa cage 24h/24, 7j/7, sans même y penser. Elle devient une seconde nature. Elle vibre dans la poitrine tel un roulement sourd de tambour « Je suis là » … « Je suis là » …


Bref, que l’on veuille ou non, la souffrance joue une double partition : la marche triomphale et la marche funèbre. BOOM BOOM BOOM. A 3h du matin, réveil affolé par un BOOM BOOM BOOM. Au réveil. Au feu rouge. En buvant le thé, BOOM BOOM BOOM. Alors, le 31 Décembre, à 23h59, on supplie l’Univers pour que la mélopée soit joyeuse les années à venir.


BOOM BOOM … Exit la souffrance.



Auteur : Katja Hanska

Droits réservés 2019-2020

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